Enfin le Népal, deux ans après l’adoption de sa nouvelle constitution retrouve un processus de représentation démocratique. Il débute par des élections locales en mai et suivront les élections des régions, au nombre de sept, puis nationales d’ici fin 2018.

Depuis 20 ans et après une guerre civile qui a fait 16000 morts, le peuple ne pouvait s’exprimer sur leurs représentants de proximité qui étaient souvent en place, soit depuis longtemps ou soit nommés par les partis politiques selon l’influence régionale. Le Népal est ainsi classé en 131^ème place des pays les plus corrompus.

50000 candidats briguent 13500 mandats, dont 20000 femmes car la parité a été fixée à 40%. A Katmandou, une jeune étudiante de 21 ans est ainsi candidate au poste de maire. Marque de lassitude aussi, de nombreux candidats se sont déclarés indépendants ou de nouveaux partis visant la corruption ont été créés et la jeunesse aspire maintenant à un autre avenir.

Peu d’incidents sont venus perturber la campagne mais celle-ci aura lieu en deux périodes car les madhésis du Térai n’ont toujours pas accepté la nouvelle constitution et le vote risque d’être agité dans cette région.

Gageons que le processus se poursuive sans trop de heurts et ouvre une véritable voie de développement.

Les élections locales sont toujours prévues pour le printemps même si aucune date précise n’a été fixée. C’est un point important du retour de la démocratie car de telles élections ne se sont pas déroulées depuis longtemps, en fait depuis la période d’avant le début de la guerre civile. La campagne électorale entraine des troubles et des affrontements avec les partisans du parti communiste en opposition avec le groupe des Madesis qui n’ont toujours pas digérés la nouvelle constitution. Ces affrontements ont fait un mort.

Le gouvernement a décidé de raser un campement ou résident toujours des victimes du tremblement de terre d’avril 2015 dans le  centre de Katmandou ; 440 abris ont été détruits par des bulldozers sous la protection de la police anti-émeute. Deux milles personnes vivaient dans cet endroit, les autorités veulent les contraindre à rejoindre leurs villages. Mais la reconstruction des villages a été délaissée et deux  ans après la catastrophe  seuls 7600 logements ont été reconstruits. L’aide publique a versé 470 euros  à  550 000 familles pour une réinstallation. Mais c’est un million d’habitations, monuments et autres édifices qui se sont écroulés et il faut compter environ 6000 euros pour édifier une maison toute simple. Le peuple Népalais n’est pas au bout de ses peines!!

Petite embellie dans ce sombre tableau: un responsable de la compagnie d’électricité a rationalisé la production d’électricité et chassé les agents corrompus permettant de ne plus connaitre de coupure d’électricité dans la capitale. Ainsi sont finis les groupes électrogènes fonctionnant au carburant polluant l’air et vidant le porte-monnaie des Népalais. Il a fallu tout de même que la population manifeste pour soutenir ce dirigeant qui est bien sur la cible des marchands de pétrole.

Le Parlement du Népal a élu mardi Bidhya Bhandari à la présidence du pays, qui devient ainsi la première femme à accéder à cette fonction principalement symbolique, un mois après l’adoption d’une nouvelle Constitution.

Ancienne ministre de la Défense (2009-2011) et vice-présidente du Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié), Mme Bhandari a battu son concurrent Kul Bahadur Gurung par 327 voix contre 214.

Bidhya Bhandari, 54 ans, est l’une des rares femmes à siéger au Parlement népalais.

Le prédécesseur de Mme Bhandari, le chef de l’Etat Ram Baran Yadav qui avait pris ses fonctions en 2008, était censé ne rester en poste que deux ans, mais les différends politiques ont retardé pendant des années le vote d’une nouvelle loi fondamentale.

Finalement adoptée en septembre dernier, la nouvelle Constitution, qui prévoit notamment un partage du pays en sept provinces, remplace un texte provisoire mis en place après l’abolition de la monarchie en 2006, au terme d’une décennie de guerre civile contre la guérilla maoïste.

 source : site internet EUROPE 1

Dimanche 20 septembre, le Népal est devenu la plus jeune république fédérale au monde, après la promulgation d’une nouvelle Constitution qui proclame le sécularisme, c’est-à-dire que les questions religieuses doivent être séparées de celles de l’état. Le président Ram Baran Yadav l’a signée en déclarant qu’elle « ouvrait la voie au développement du pays ».

Il aura fallu sept années d’âpres débats et deux Assemblées constituantes. Tout commence en 2006, lorsqu’une rébellion d’inspiration maoïste met fin à une guerre civile de dix ans en signant un accord de paix qui conduira, deux ans plus tard, à l’abolition de la monarchie et à la création d’une Assemblée constituante. Longtemps, les discussions bloquèrent sur la structure fédérale ou la mention ou non du sécularisme, jusqu’au séisme d’avril 2015 qui fit près de 9 000 morts.

Le pays est alors à reconstruire et l’Assemblée constituante prend conscience qu’une nouvelle Constitution est indispensable.

(Source: le Monde)

Le gouvernement népalais s’engage concrètement dans la lutte contre la faim et accueille les équipes d’Action Contre la Faim afin de mener une action de grande ampleur sur l’ensemble du district de Saptari, dans la région du Térail, à lest du Népal. Une vaste campagne de détection de la sous-nutrition chez les enfants de moins de 5 ans est déployée en collaboration avec les équipes sanitaires népalaises, le Programme alimentaire mondial et l’Unicef. L’ensemble des acteurs se mobilise pour éradiquer ce phénomène d’ici à 2017. Un taux de 4,3% de malnutrition aiguë sévère a été relevée et près de 400 enfants sont désormais pris en charge dans les programmes de nutrition.

(Source: revue d’ Action Contre la Faim. déc.2014 )

Depuis plusieurs semaines, le Népal n’est pas épargné par les fortes pluies de mousson. Dans le nord-est du pays, 105 personnes ont trouvé la mort et 136 autres sont toujours portées disparues. Des pluies torrentielles ont provoqué inondations et des glissements de terrain dévastant des villages entiers. Le ministère de l’intérieur népalais disait craindre, « une possible épidémie de choléra due aux cadavres de personnes et de bétail qui restent immergés dans les eaux ». Après ce drame, le gouvernement népalais a lancé un appel à l’aide internationale.

(Source Var Matin du 20 août 2014).

Le Qatar a annoncé des mesures en faveur des travailleurs étrangers suite aux critiques émises en septembre 2013 par le journal « The Gardian » sur leurs conditions de vie et de travail. Plusieurs dizaines d’ouvriers népalais avaient péris et les migrants manquaient d’eau et de nourriture.

Les entreprises sont désormais tenues d’ouvrir des comptes bancaires au nom des travailleurs et de les payer par virement électronique. Le travail sera également interdit à la mi- journée, dans la chaleur de l’été.

Trois mois après l’accident le plus meurtrier de l’histoire de l’Everest, les ascensions n’ont pas repris et ne reprendront pas ….

Le 18 avril 2014, une avalanche sur l’Everest a tué 16 sherpas, déclenchant la colère des sherpas népalais, parce que les indemnisations proposées aux familles par le gouvernement sont jugées dérisoires : moins de 3000 euros par famille. Les sherpas réclament plus et tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction ils ne monteront plus, cela signifie que plus personne ne grimpe. Car on ne se lance pas à l’assaut de l’Everest, même par la face népalaise, la moins difficile, sans des porteurs, guides, cuisiniers et éclaireurs : les sherpas.

Au Népal l’industrie liée aux ascensions rapporte plus de deux millions d’euros chaque année, et le tourisme, plus de 250 millions d’euros soit 2 % de la richesse nationale.